Samedi 1er mars – Bhse Vierge Marie

« Vierge Marie, ô Notre Dame,
Qui t’appelle sans être écouté ?
Tu sais l’espérance et la crainte
dont est rempli le cœur humain.
Reine du ciel, humble servante
Conduis-nous à Jésus Christ,
Toi qui reflètes sa lumière
Sur ceux qui marchent dans la nuit
Mère du Christ, ô notre Mère
Montre nous comment aimer ton Fils,
Fais nous découvrir dans le pauvre
Le vrai visage du Seigneur.
Ouvre nos yeux à la détresse
De celui qui chaque jour
Porte le poids de sa misère,
Et qui demande notre amour.

Vierge Marie, comblée de grâce,
Que la paix promise à Noël
S’étende aujourd’hui sur la terre
Dans la confiance et le pardon.
Dieu est fidèle à sa parole …
Que ta foi inébranlée,
Soit une force pour la nôtre :
L’amour fera germer la paix »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains »
Marc 10

Sois attentif, Seigneur, à la louange et à la prière que nous te présentons aujourd’hui en faisant mémoire de la Vierge Marie : rends-nous capables d’accueillir comme elle le mystère de notre rédemption. Amen.

Dimanche 2 mars – 8ème T. O.

« Allez aujourd'hui vers la joie qui s'avance :
Christ est ressuscité !
Et l'homme découvre, s'il renaît en lui,
L'éternelle enfance.

Elle est consommée
L'œuvre des sept jours
Dans l'éveil du dimanche !
Le temps peut reprendre son cours
Mais tout est transformé.
Voici de nouveaux signes :
Le Pain, semence
Des moissons de Dieu,
Et le vin, sève de sa vigne.

Vivez aujourd'hui la mémoire pascale :
Christ est ressuscité !
Et l'homme découvre, s'il fait route en lui,
sa patrie natale.

Elle est accomplie
L'œuvre du Vivant
Qu'annonçait la promesse !
À nous de puiser maintenant
Nos vivres dans sa vie.
L'amour tient table ouverte,
Sa voix nous presse
Au festin de Dieu :
Jour de joie, jour de Pâque offerte !

Chantez aujourd'hui l'indicible merveille :
Christ est ressuscité !
Et l'homme découvre, s'il se perd en lui
Une vie nouvelle »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples en parabole : « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ? Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître. Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? Comment peux-tu dire à ton frère : ‘Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil’, alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit. Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur »
Luc 6

Fais que les événements du monde, Seigneur, se déroulent dans la paix, selon ton dessein, et que ton peuple connaisse la joie de te servir sans inquiétude. Amen.

Lundi 3 mars

« Pèlerin sur la terre,
Chaque jour, je te cherche,
Mais où te trouver, Seigneur ?
Rassemble ton regard
Vers le fond de ton cœur :
Je suis là qui te cherche.

Affamé de justice,
Au matin je t'espère,
Comment apaiser ma faim ?
Reçois l'eucharistie
Et ma vie partagée :
Ton désir, je l'espère.

Angoissé du silence,
Dans le soir je t'appelle,
Mon cri, l'entends-tu monter ?
Apprends à écouter,
Exorcise ta peur :
Mon silence t'appelle.

Attiré par le Père,
Dans la nuit je te guette,
Jésus, viendras-tu bientôt ?
Je frappe à ta maison
Et j'attends : ouvre-moi,
Ton accueil, je le guette.

Pèlerin sur la terre,
Chaque jour je te cherche,
Mais tu m'as trouvé, Seigneur »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? » Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul. Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. » L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. » Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! » Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant la parole leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d’en trer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. » De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu»
Marc 10

Souviens-toi, Seigneur, de ton Alliance scellée dans le sang de ton Fils, rappelle à ton peuple le pardon que tu lui offres, et rends-lui la joie d’être sauvé. Amen.

Mardi 4 mars

« Pour le don de la terre,
Béni sois-tu, Seigneur !
Du milieu des eaux,
Voici qu'elle apparaît
Au troisième jour,
Un vent fertile la parcourt !

Ta parole ruisselle
En fécondant le sol :
Le long des vallées
Toute semence éclot
Au troisième jour,
Ton Verbe exulte en ce séjour !

À l'Orient de ce monde
Est le jardin d'Eden :
Il attend celui
Qui dort en ton désir
Au troisième jour,
L'homme héritier de ton amour !

Patiemment le grand arbre
Fera mûrir son fruit ;
Et la graine enfin
Sera germe sauveur
Au troisième jour :
Ta vie se donne pour toujours ! »

Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. » Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle. Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers »
Marc 10

Donne à ceux qui te prient, Seigneur, l’abondance de ta grâce. Avec ton aide, qu’ils suivent tes commandements pour y trouver dès maintenant leur bonheur, pour en recevoir, dans l’éternité, ta joie. Amen.

Mercredi 5 mars - Cendres

« Veux-tu renaître d’un vrai repentir ?
Ne crains pas de t’ouvrir
A la brûlure de l’Esprit,
Et tes cendres précaires
Deviendront braise
Pour t’éprendre d’un Dieu
Qui embrase la terre.

Veux-tu revivre par lui et guérir ?
Ne crains pas de t’offrir
Au geste ferme du Potier :
En ses mains ta poussière
Deviendra glaise,
L’œuvre même du Dieu
Qui façonne les siècles.

Veux-tu que germe ta gloire à venir ?
Ne crains pas de mourir
Au monde ancien, aux vains désirs,
Et la grâce nouvelle
Deviendra sève
Pour qu’à l’heure de Dieu
Eclose ta lumière »

Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux. Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux- là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux- là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux- là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume- toi la tête et lave- toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra »
Mt 6

Accorde-nous, Seigneur, de savoir commencer saintement, par une journée de jeûne, notre entraînement au combat spirituel : que nos privations nous rendent plus forts pour lutter contre l’esprit du mal. Amen.

Jeudi 6 mars

« C'est lui qui ouvrira la mer
Sous les pas de son peuple,
Lui, le Fils de Dieu,
Le Fils de l'homme,
Jésus, notre Sauveur.

C'est lui dans la nuée de feu,
Qui fera une route,
Lui, le Bien-aimé,
L'ami des hommes
Et notre Rédempteur.

Il marche vers son Dieu pour nous
Et nous prend dans sa Pâque ;
Lui agit en nous
Avec sa force
De Verbe créateur

Viendra sur l’univers l’Esprit
Qui rassemble et libère,
Souffle qui conduit
Et qui transforme
Un peuple de pécheurs »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. » Il leur disait à tous : Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ? »
Luc 9

Dieu éternel et tout-puissant, qui régis l'univers du ciel et de la terre : exauce, en ta bonté, les prières de ton peuple et faits à notre temps la grâce de la paix. Amen.

Vendredi 7 mars

« Dieu du Prophète Élie,
Dieu vivant,
Ta Parole
Nous a nourris dans le désert
Comme un pain,
Et nous poursuivons notre marche.

Dieu du Prophète Élie,
Dieu vivant,
Ta Promesse,
Tu l’as remise entre nos mains
Comme un feu,
Et nous gravissons la montagne.

Dieu du Prophète Élie,
Dieu vivant,
Ton visage,
Tu l’as voilé quand tu passais
Dans le vent,
Et nous avons su ta présence.

Père de Jésus Christ,
Dieu vivant,
Ton alliance
Pour toute chair s’est accomplie
Sur la croix,
Et nous renaissons de ton Souffle
»
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront »
Mt 9

Que ta bienveillance nous accompagne, Seigneur, durant ces jours de privation, pour que la discipline imposée à nos corps soit vraiment pratiquée avec amour. Amen.

Samedi 8 mars

« Sois fort, sois fidèle, Israël,
Dieu te mène au désert ;
C’est lui dont le bras souverain
Ouvrit dans la mer
Un chemin sous tes pas.

Oublie les soutiens du passé,
En lui seul ton appui
C’est lui comme un feu dévorant
Qui veut aujourd’hui
Ce creuset pour ta foi.

Il veut, par-delà le désert,
Te conduire au repos ;
Sur toi resplendit à ses yeux
Le sang de l’Agneau
Immolé dans la nuit.

Poursuis ton exode, Israël,
Marche encore vers ta joie !
La vie jaillira de la mort,
Dieu passe avec toi
Et t’arrache à la nuit »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, Jésus sortit et remarqua un publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts) du nom de Lévi assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » Abandonnant tout, l’homme se leva ; et il le suivait. Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa maison ; il y avait là une foule nombreuse de publicains et d’autres gens attablés avec eux. Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent »
Luc 5

Dieu fort, Dieu éternel, regarde notre faiblesse : pour nous protéger, étends sur nous ta main toute-puissante. Amen.

Dimanche 9 mars – 1er de carême

« Habitant du désert,
A l’heure du combat
Résiste au Menteur.
Ferme ton oreille à ses ruses
Et avance au nom de Jésus :
Le pain de sa Pâque
T’est offert.

Au sommet du Tabor,
Découvre le secret
Du Fils bien-aimé.
Vois comme il rayonne de gloire,
C’est en lui que Dieu met sa joie.
Lui seul nous libère
De la mort.

Le Seigneur aujourd’hui
Promet de relever
le Temple en trois jours.
Garde sans douter sa parole ;
Il nous parle ici de son Corps,
Son Corps que le Père
glorifie.

Dans ta marche au désert
Regarde sur la croix
Le prix du salut
Dieu pour nous sauver des ténèbres
a donné son Fils bien-aimé :
Contemple sa gloire
Humilié.

Le grain meurt, silencieux…
Comprends devant ses fruits
Le signe donné.
Christ entre nos mains s’abandonne
pour que naisse un monde nouveau :
Il s’offre en prémices
Devant Dieu.

Il est proche le Jour
Où Dieu rassemblera
Ses fils dispersés.
Jour du Christ où passe le peuple
Baptisé dans l’eau et le feu :
O jour de victoire
Pour l’amour »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, après son baptême, Jésus, rempli d’Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim. Le diable lui dit alors : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain. » Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain . » Alors le diable l’emmena plus haut et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre. Il lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, car cela m’a été remis et je le donne à qui je veux. Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. » Jésus lui répondit : « Il est écrit : C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, à lui seul tu rendras un culte. » Puis le diable le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, d’ici jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi, à ses anges, l’ordre de te garder ; et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. » Jésus lui fit cette réponse : « Il est dit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. » Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations, le diable s’éloigna de Jésus jusqu’au moment fixé »
Luc 4

Accorde-nous, Dieu tout-puissant, tout au long de ce Carême, de progresser dans la connaissance de Jésus Christ et de nous ouvrir à sa lumière par une vie de plus en plus fidèle. Amen.

Lundi 10 mars

« Dites-nous d’où souffle le vent
et quel signe s’annonce
car nous cherchons le Dieu vivant
pour lui faire réponse.

Nous savons qu’il descend ici
et qu’il tient table ouverte
au plus intime de la nuit :
que l’ombre ne vous déconcerte

N’est-il pas le soleil levant
qui la disperse et qui délivre ?
Dieu, notre Dieu, s’est fait mendiant
et demande à nous vivre »
Hymne P. de La Tour du Pin - CNPL

« En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !” Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison… Quand sommes- nous venus jusqu’à toi ?” Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.” Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?” Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.” Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle »
Matthieu 25

Fais-nous revenir à toi, Dieu notre Sauveur, et pour que ce Carême nous soit profitable, ouvre nos esprits à l’intelligence de ta loi. Amen.

Mardi 11 mars

« Dieu, au-delà de tout créé,
Nous ne pouvions que t’appeler
L’Inconnaissable !
Béni sois-tu pour l’autre voix
Qui sait ton Nom, qui vient de toi
Et donne à notre humanité
De rendre grâce

Toi que nul homme n’a pu voir,
Nous te voyons prendre ta part
De nos souffrances.
Béni sois-tu d’avoir montré
Sur le Visage bien-aimé
Du Christ offert à nos regards
Ta gloire immense

Toi que nul homme n’entendit,
Nous t’écoutons, Parole enfouie
Là où nous sommes !
Béni sois-tu d’avoir semé
Dans l’univers à consacrer
Des mots qui parlent aujourd’hui
Et nous façonnent

Toi que nul homme n’a touché,
Nous t’avons pris : l’Arbre est dressé
En pleine terre !
Béni sois-tu d’avoir remis
Entre les mains des plus petits
Ce Corps où rien ne peut cacher
Ton cœur de Père !»
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé. Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne- nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Remets- nous nos dettes, comme nous- mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre- nous du Mal. Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes »
Matthieu 6

Regarde ta famille, Seigneur ; et fais que notre esprit, affiné par la maîtrise de nos sens, resplendisse à tes yeux du désir de te trouver. Amen.

Mercredi 12 mars

« Joie de ton pardon,
Joie d'ouvrir nos cœurs
A ta miséricorde
Tu nous fais grâce
Dieu saint, ô toi notre Père
Heureux sommes-nous
De croire à ton amour,
Dieu saint, ô toi notre Père

Joie de pardonner
Joie d'ouvrir son cœur
A la miséricorde
De proche en proche,
Ta joie prendra sur la terre.
Heureux sommes-nous
De croire à ton amour,
Ta joie prendra sur la terre.

Joie de croire en toi,
Joie de témoigner
De l'infinie tendresse.
Christ au calvaire
Prodigue à chacun ta grâce.
Heureux sommes-nous
De croire à ton amour,
Le Christ à tous le prodigue.

Joie de partager,
Joie d'ouvrir nos mains
Et d'ouvrir nos demeures
Pauvres et riches
Deviennent un même peuple
Heureux sommes-nous
De croire à ton amour :
Que tous ne soient qu'un seul peuple

Joie de t'accueillir,
Joie de te bénir
Pour le don du plus pauvre
O notre Père,
C'est toi qui en fais l'offrande

Heureux sommes-nous
De croire à ton amour ,
Caché dans le don du pauvre

Joie de ton Esprit,
Joie comme le feu
Victorieux de la cendre
Joie de Dieu même
Que nul ne pourra éteindre.
Heureux sommes-nous
De croire à ton amour,
Ta joie qui pourra l'éteindre ? »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas. Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas »
Luc 11

Regarde, Seigneur, avec bienveillance ton peuple qui cherche à mieux te servir : tandis qu’en nous imposant des privations nous maîtrisons notre corps, permets qu’en agissant selon le bien, nous obtenions un esprit nouveau. Amen.

Jeudi 13 mars

« En raison de ton cœur,
Ton cœur à deux battants,
Ouvre-nous grand, Seigneur,
La porte étroite du Royaume.

Juge et Maître des temps,
Oublie notre passé,
Mais n'oublie pas, Seigneur,
Ton infinie miséricorde.

Ton pardon sans retour,
Ce don immérité
Vient nous gracier, Seigneur.
Nous débordons d'action de grâces ! »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira. Ou encore : lequel d’entre vous donnera une pierre à son fils quand il lui demande du pain ? ou bien lui donnera un serpent, quand il lui demande un poisson ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ! Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes »
Matthieu 7

Inspire-nous, Seigneur, de toujours concevoir ce qui est juste et de l'accomplir avec empressement ; sans toi nous ne pouvons pas exister, fais-nous vivre en accord avec toi. Amen.

Vendredi 14 mars

« Père de la vie,
Tu as dit : « Faisons les cieux »,
Et ta parole s’est prise au jeu
De genèse !
Ton Verbe se fait chair…
Le premier-né,
A renouvelé
La création.

Défenseur des pauvres,
Tu soutiens les opprimés
Tournant vers toi leurs cœurs assoiffés
De justice !
Ton Verbe se fait chair…
Il prend parti
Pour les plus petits,
Les humiliés.

Seigneur de tendresse,
Sans compter, à pleines mains,
Aux affamés tu donnes le pain
Pour la route !
Ton Verbe se fait chair…
Il rassasie
Ceux qui l’ont suivi
Dans le désert.

Dieu, toujours fidèle,
Quand ton peuple t’oubliait
Sans te lasser, tu lui rappelais
Ton Alliance !
Ton Verbe se fait chair…
Et sur la croix,
Il ouvre es bras
Au bon larron.

Amour sans limite,
Pour chacun s’ouvre ton cœur,
Tu ne veux pas la mort des pécheurs,
Mais qu’ils vivent !
Ton Verbe se fait chair…
Le bon berger,
Vient pour ramener
Les fils perdus »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement. Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu. Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Mets- toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou »
Matthieu 5

Accorde à tes fidèles, Seigneur, de s’appliquer de toute leur âme à la préparation de Pâques : que le renoncement imposé à notre corps porte en chacun de nous des fruits spirituels. Amen.

Samedi 15 mars

« Les nuits humaines
Vont-elles à Dieu ?
Et les cœurs pris aux ténèbres ?
Le pardon qui les éclaire
Vient de lui.

Les jours de peine
Vont-ils à Dieu ?
Et les corps, dans leur détresse ?
La tendresse qui apaise
Vient de lui.

Nos peurs, nos doutes,
Vont-ils à Dieu ?
Et les voies de la déroute ?
L’amitié qui nous écoute
Vient de lui.

Le goût de vivre
Va-t-il à Dieu ?
Et la mort qui nous opprime ?
La parole qui délivre
Vient de lui.»
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait »
Matthieu 5

Dieu éternel, notre Père, daigne tourner vers toi notre cœur, afin que nous soyons tout entiers à ton service, dans la recherche de l’unique nécessaire, et une vie remplie de charité. Amen.

Dimanche 16 mars – 2ème de carême

« L’esprit de l’homme
Ecartelé
Ne sait qui choisir
Pour maître …
Il est venu, le temps
De s’enfoncer dans le désert
Pour entendre la Parole
De l’unique Seigneur.

Le cœur de l’homme
En désarroi
S’est laissé gagner
Par l’ombre…
Il est venu, le temps
De remonter vers les hauteurs :
La lumière d’un visage
Est offerte au croyant.

Les mains de l’homme
Sans nul espoir
Ont abandonné
Leur tâche…
Il est venu, le temps
De repartir à son verger
Dieu ranime le courage
De son peuple abattu

Les pas de l’homme
L’ont égaré…
Comment retrouver
La route ?
Il est venu, le temps
De se tourner vers le pardon :
Entendez la voix du Père,
Il attend sur le seuil.

Les yeux de l’homme
Sur le pécheur
Refermeront-ils
Le piège ?
Il est venu, le temps
De s’en remettre au Dieu sauveur :
Le regard qui nous rencontre
Est celui de l’Amour »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante. Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem. Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. Ces derniers s’éloignaient de lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait. Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent. Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! » Et pendant que la voix se faisait entendre, il n’y avait plus que Jésus, seul. Les disciples gardèrent le silence et, en ces jours-là, ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu »Luc 9 Tu nous as dit, Seigneur, d’écouter ton Fils bien-aimé, fais-nous trouver dans ta Parole les vivres dont notre foi a besoin : et nous aurons le regard assez pur pour discerner ta gloire. Amen.

Lundi 17 mars

« Ne pleurez pas les ruines du passé
Qui loin de vous a disparu;
Si vous mettez la main
A la charrue,
N’ayez pas peur du lendemain.
Jésus nous invite à reconnaître
Le sillon que ses pas ont tracé.

Laissez brûler les flammes de l’amour
Qui a mené Dieu au tombeau;
Ne manquez pas la joie
Du jour nouveau,
Elle jaillit de votre bois.
La sève est plus forte que nos cendres
Car l’Esprit est livré pour toujours.

Laissez-vous prendre au Souffle de sa vie,
Il vient créer la liberté;
Puisqu’il saisit le Corps
Ressuscité,
Il vous tiendra jusqu’à la mort.
Déjà il éclaire notre marche
Sur la terre où la foi nous conduit »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous »
Luc 6

Pour guérir nos âmes, Seigneur, tu nous prescris de discipliner nos corps ; donne-nous de pouvoir nous garder du péché et de répondre ainsi aux exigences de ton amour. Amen.

Mardi 18 mars

« Sois fort, sois fidèle, Israël,
Dieu te mène au désert ;
C’est lui dont le bras souverain
Ouvrit dans la mer
Un chemin sous tes pas.

Oublie les soutiens du passé,
En lui seul ton appui
C’est lui comme un feu dévorant
Qui veut aujourd’hui
Ce creuset pour ta foi.

Il veut, par-delà le désert,
Te conduire au repos ;
Sur toi resplendit à ses yeux
Le sang de l’Agneau
Immolé dans la nuit.

Poursuis ton exode, Israël,
Marche encor vers ta joie !
La vie jaillira de la mort,
Dieu passe avec toi
Et t’arrache à la nuit Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples, et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ; ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé »
Matthieu 23

Avec une inlassable bonté, Seigneur, veille sur ton Église ; et puisque sans toi l’homme s’égare, soutiens-le toujours pour qu’il se détourne du mal et se dirige vers le salut. Amen.

Mercredi 19 mars – St Joseph

« Heureux l'homme au cœur pur
À qui Dieu remet la nouvelle Ève,
Heureux le serviteur obscur
Pour qui l'aurore se lève !

De nuit l'ange survient,
Dissipant les ombres du silence ;
Joseph peut entrevoir de loin
Sa part dans l'œuvre d'alliance.

Jésus lui est confié,
Cet enfant qui dort en son épouse ;
Marie est le jardin fermé
Où Dieu éveille une source.

Heureux l'homme qui sait
Accueillir le Verbe de lumière :
Jésus, en regardant Joseph,
Verra l'image du Père »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ (ou Messie). Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret. Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit » Matthieu 1

Dieu tout-puissant, à l’aube des temps nouveaux, tu as confié à saint Joseph la garde des mystères du salut ; accorde maintenant à ton Église, toujours soutenue par sa prière, de veiller sur leur achèvement. Amen.

Jeudi 20 mars

« Mendiant d’amour,
A ma porte, ô Seigneur,
Tu as frappé, mais j’étais sourd;
Seul et caché dans ma maison,
Je fuyais ton visage,
Je vivais comme en prison.

Loin du regard
Qui perçait ma pauvreté,
J’ai voulu fuir, prenant ma part;
Mais tu suivais tous mes détours,
Te hâtant sur mes traces
Dans l’espoir de mon retour.

Survint l’hiver,
Et le froid qui me glaçait:
J’avais goûté au fruit amer;
Sans plus d’amis, sans plus de joie,
Envahi de tristesse?
J’ai crié mon désarroi.

Moi, le lépreux,
Je luttais contre l’amour,
Qui me brûlait de tout son feu;
Le cœur brisé par ton Esprit,
Je pleurais ma détresse,
Mais ta joie valait ce prix.

Et de très loin,
Je partis vers ta maison,
Dépossédé de tous mes biens;
Vers le foyer de ton bonheur,
Vers le lieu de la fête,
Revenait un serviteur.

Pris de pitié,
Tu accours vers mon malheur,
Et dans tes bras je suis sauvé;
Je suis ton fils qui était mort:
Tu rends vie au prodigue,
Le mendiant est le plus fort »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères. Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui. Alors il cria : “Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. – Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.” Le riche répliqua : “Eh bien père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !” Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent – Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.” Abraham répondit : “S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus »
Luc 16

Dieu qui aimes l’innocence et la fais recouvrer, oriente vers toi le cœur de tes fidèles, pour que, dociles à ton Esprit, ils soient fermes dans la foi et vraiment efficaces. Amen.

Vendredi 21 mars

« Nous avons quitté
Nos chemins de peine
Pour goûter près de toi
Le repos;
Seigneur, tu le sais,
Nous cherchons le Père,
Apprends-nous à prier.

Saurons-nous veiller
Quand la chair est faible?
Ton désir nous soutient
Dans la foi;
Seigneur, nous croyons :
Tu connais le Père,
Montre-nous sa beauté.

Un instant nos yeux
Ont surpris ta gloire :
Te voici rayonnant
De splendeur;
Seigneur, notre joie,
Tu as vu le Père,
Ton visage est clarté.

Dans la nuit des temps
Se cachait ta face :
Les prophètes annonçaient
Ta venue;
Seigneur, aujourd’hui,
À la voix du Père,
Nous t’avons reconnu.

Il nous faut encor
Soutenir l’épreuve,
Traverser avec toi
D’autres nuits;
Seigneur, Fils de Dieu,
Conduis-nous au Père,
Transfigure nos vies »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : “Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !” Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. » Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. » En entendant les paraboles de Jésus, les grands prêtres et les pharisiens avaient bien compris qu’il parlait d’eux. Tout en cherchant à l’arrêter, ils eurent peur des foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète »
Matthieu 21

Nous t’en prions, Dieu tout-puissant : purifie-nous au long de ce Carême, pour que nous parvenions avec un cœur limpide aux fêtes pascales qui approchent. Amen.

Samedi 22 mars

« Dieu, au-delà de tout créé,
Nous ne pouvions que t’appeler
L’Inconnaissable !
Béni sois-tu pour l’autre voix
Qui sait ton Nom, qui vient de toi
Et donne à notre humanité
De rendre grâce !

Toi que nul homme n’a pu voir,
Nous te voyons prendre ta part
De nos souffrances.
Béni sois-tu d’avoir montré
Sur le Visage bien-aimé
Du Christ offert à nos regards
Ta gloire immense !

Toi que nul homme n’entendit,
Nous t’écoutons, Parole enfouie
Là où nous sommes !
Béni sois-tu d’avoir semé
Dans l’univers à consacrer
Des mots qui parlent aujourd’hui
Et nous façonnent !

Toi que nul homme n’a touché,
Nous t’avons pris : l’Arbre est dressé
En pleine terre !
Béni sois-tu d’avoir remis
Entre les mains des plus petits
Ce Corps où rien ne peut cacher
Ton cœur de Père !»
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite- moi comme l’un de tes ouvriers.” Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer. Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.” Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !” Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »
Luc 15

Par ta grâce tu nous guéris, Seigneur, et tu nous donnes déjà les biens du ciel alors que nous sommes encore sur la terre ; dirige toi-même notre vie de chaque jour et conduis-la jusqu’à cette lumière où tu veux nous accueillir. Amen.

Dimanche 23 mars – 3ème de carême

« Pour l’appel à rejoindre ton peuple,
Pour le peuple où Jésus nous accueille,
Béni sois-tu, Seigneur !
Pour la voix qui transmet ton message,
La présence où rayonne ta grâce
Béni sois-tu, Seigneur !
L’Evangile prends corps dans les tiens.

Pour la foi purifiée par l’épreuve,
La patience où ta force est à l’œuvre,
Béni sois-tu, Seigneur !
Pour la peur qui se change en confiance,
Le désert et le temps du silence,
Béni sois-tu, Seigneur !
Les eaux vives murmurent ton nom.

Pour tous ceux que l’amour illumine,
Le regard qui discerne tes signes,
Béni sois-tu, Seigneur !
Pour le Christ honoré dans le pauvre,
Le partage annonçant le Royaume,
Béni sois-tu, Seigneur !
Notre cœur est en fête pour toi.

Pour la Pâque et le Pain de l’Eglise,
Pour les eaux et le feu qui baptisent,
Béni sois-tu, Seigneur !
Pour le Corps où l’Esprit nous rassemble,
Pour l’appel à chanter ta louange,
Béni sois-tu, Seigneur !
Sois loué d’habiter notre chant »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient. Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. Il dit alors à son vigneron : ‘Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?’ Mais le vigneron lui répondit : ‘Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.’ »
Luc 13

Tu es la source de toute bonté, Seigneur, et toute miséricorde vient de toi ; tu nous as dit comment guérir du péché par le jeûne, la prière et le partage ; écoute l’aveu de notre faiblesse : nous avons conscience de nos fautes, patiemment, relève-nous avec amour. Amen.

Lundi 24 mars

« Joie de ton pardon,
Joie d'ouvrir nos cœurs
A ta miséricorde !
Tu nous fais grâce
Dieu saint, ô toi notre Père
Heureux sommes-nous
De croire à ton amour,
Dieu saint, ô toi notre Père

Joie de pardonner
Joie d'ouvrir son cœur
A la miséricorde !
De proche en proche,
Ta joie prendra sur la terre.
Heureux sommes-nous
De croire à ton amour,
Ta joie prendra sur la terre.

Joie de croire en toi,
Joie de témoigner
De l'infinie tendresse.
Christ au calvaire
Prodigue à chacun ta grâce.
Heureux sommes-nous
De croire à ton amour,
Le Christ à tous le prodigue.

Joie de partager,
Joie d'ouvrir nos mains
Et d'ouvrir nos demeures !
Pauvres et riches

Deviennent un même peuple !
Heureux sommes-nous
De croire à ton amour :
Que tous ne soient qu'un seul peuple !

Joie de t'accueillir,
Joie de te bénir
Pour le don du plus pauvre !
O notre Père,
C'est toi qui en fais l'offrande !
Heureux sommes-nous
De croire à ton amour
Caché dans le don du pauvre.

Joie de ton Esprit,
Joie comme le feu
Victorieux de la cendre !
Joie de Dieu même
Que nul ne pourra éteindre.
Heureux sommes-nous
De croire à ton amour,
Ta joie qui pourra l'éteindre ? »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« Dans la synagogue de Nazareth, Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. » À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin »
Luc 4

Ne relâche pas ton amour, Seigneur, purifie ton Église et protège-la ; sans toi elle ne peut être en sûreté : que ta grâce la gouverne toujours. Amen.

Mardi 25 mars – Annonciation du Seigneur

« Au nom du Dieu de l’univers
L’ange a porté le message.
De son ombre l’Esprit a couvert
Une enfant d’Abraham :
Le Verbe s’est fait chair
Et c’est aujourd’hui.

Toute mesure est dépassée
Quand Dieu lui-même s’abaisse.
L’éternel dans le temps est entré,
L’inouï a pris corps :
Le Verbe s’est fait chair
Et c’est aujourd’hui.

Voici la Mère des vivants
Seule devant le mystère.
La semence est semée maintenant
Comme un fruit de sa foi :
Le Verbe s’est fait chair
Et c’est aujourd’hui.

Il nous rejoint, le Premier-né,
Lui, la splendeur de la Gloire.
Et déjà dans la nuit s’est levée
La promesse du jour:
Le Verbe s’est fait chair
Et c’est aujourd’hui.»
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta »Luc 1

Seigneur, tu as voulu que ton Verbe prît chair dans le sein de la Vierge Marie ; puisque nous reconnaissons en lui notre Rédempteur, à la fois homme et Dieu, accorde-nous d'être participants de sa nature divine. Amen.

Mercredi 26 mars

« C'est lui qui ouvrira la mer
Sous les pas de son peuple,
Lui, le Fils de Dieu,
Le Fils de l'homme,
Jésus, notre Sauveur.

C'est lui dans la nuée de feu,
Qui fera notre route,
Lui, le Bien-aimé,
L'ami des hommes
Et notre Rédempteur.

Il marche vers son Dieu pour nous
Et nous prend dans sa Pâque ;
Lui agit en nous
Avec sa force
De Verbe créateur

Viendra sur l’univers l’Esprit
Qui rassemble et libère,
Souffle qui conduit
Et qui transforme
Un peuple de pécheurs »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux »
Matthieu 5

Seigneur, tu nous accordes ce temps de Carême pour nous former à la vie avec le Christ et nous alimenter de ta parole ; que notre effort de pénitence nous obtienne la fidélité à te servir et le goût de te prier d’un même cœur. Amen.

Jeudi 27 mars

« Dieu parfois vient parler aux hommes,
Dieu parfois ne dit rien ;
Seigneur, réponds-nous
Quand survient le doute.

Dieu parfois est l’ami tout proche,
Dieu parfois reste loin ;
Seigneur, soutiens-nous
Quand survient l’angoisse.

Dieu parfois nous remplit de force,
Dieu parfois semble mort ;
Seigneur, défends-nous
Quand survient la chute.

Toi qui es l’avenir du monde,
Toi qui es son espoir,
Seigneur, aujourd’hui
Que ta paix survienne »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler, et les foules furent dans l’admiration. Mais certains d’entre eux dirent : « C’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons. » D’autres, pour le mettre à l’épreuve, cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel. Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : « Tout royaume divisé contre lui-même devient désert, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites en effet que c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons. Mais si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? Dès lors, ils seront eux-mêmes vos juges. En revanche, si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous. Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. Mais si un plus fort survient et triomphe de lui, il lui enlève son armement, auquel il se fiait, et il distribue tout ce dont il l’a dépouillé. Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse »
Luc 11

Nous t'en supplions humblement, Seigneur : à mesure qu'approche le jour où nous fêterons notre salut, accorde-nous une plus grande générosité pour nous préparer à célébrer le mystère pascal. Amen.

Vendredi 28 mars

« C'est lui qui ouvrira la mer
Sous les pas de son peuple,
Lui, le Fils de Dieu,
Le Fils de l'homme,
Jésus, notre Sauveur.

C'est lui dans la nuée de feu,
Qui fera notre route,
Lui, le Bien-aimé,
L'ami des hommes
Et notre Rédempteur.

Il marche vers son Dieu pour nous
Et nous prend dans sa Pâque ;
Lui agit en nous
Avec sa force
De Verbe créateur

Viendra sur l’univers l’Esprit
Qui rassemble et libère,
Souffle qui conduit
Et qui transforme
Un peuple de pécheurs »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger »
Marc 12

Répands ta grâce en nos cœurs, Dieu de bonté : que nous sachions refréner nos désirs terrestres pour mieux entendre ta parole. Amen.

Samedi 29 mars

« Il est bon d’écouter sans défaillance,
Seigneur, ta Parole,
Mais l’abîme du silence
Comme un flot m’environne.
Creuse encor ce grand vide
Où montera parfois,
Frêle et timide,
Le murmure inlassable de ta voix.

Il est bon de guetter sans lassitude,
Seigneur, ton passage,
Mais l’attente est solitude
Et combat sans relâche.
Se peut-il que ta grâce
Me donne ce délai
Pour que je passe
Tous mes jours à renaître dans la paix?

Il est bon de chercher avec patience,
Seigneur, ton visage,
Mais si grande est la distance
Jusqu’à l’autre rivage.
Se peut-il que tu fasses
De cette immensité
L’unique espace
Où s’élance vers toi ma liberté ? »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.” Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !” Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé »
Luc 18

En célébrant avec joie la liturgie de ce Carême, nous te supplions, Seigneur ; nous vivons déjà du mystère de Pâques, accorde-nous le bonheur d'en goûter pleinement les fruits. Amen.

Dimanche 30 mars – 4ème de carême

« L’esprit de l’homme
Ecartelé
Ne sait qui choisir
Pour maître …
Il est venu, le temps
De s’enfoncer dans le désert
Pour entendre la Parole
De l’unique Seigneur.

Le cœur de l’homme
En désarroi
S’est laissé gagner
Par l’ombre…
Il est venu, le temps
De remonter vers les hauteurs :
La lumière d’un visage
Est offerte au croyant.

Les mains de l’homme
Sans nul espoir
Ont abandonné
Leur tâche…
Il est venu, le temps
De repartir à son verger
Dieu ranime le courage
De son peuple abattu

Les pas de l’homme
L’ont égaré…
Comment retrouver
La route ?
Il est venu, le temps
De se tourner vers le pardon :
Entendez la voix du Père,
Il attend sur le seuil.

Les yeux de l’homme
Sur le pécheur
Refermeront-ils
Le piège ?
Il est venu, le temps
De s’en remettre au Dieu sauveur :
Le regard qui nous rencontre
Est celui de l’Amour »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne)

« En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : ‘Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.’ Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il rentra en lui-même et se dit : ‘Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.’ Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : ‘Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.’ Mais le père dit à ses serviteurs : ‘Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.’ Et ils commencèrent à festoyer. Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : ‘Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.’ Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père : ‘Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !’ Le père répondit : ‘Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !»
Luc 15

Dieu qui as réconcilié avec toi toute l'humanité en lui donnant ton propre Fils, augmente la foi du peuple chrétien, pour qu'il se hâte avec amour au-devant des fêtes pascales qui approchent. Amen.

Lundi 31 mars

« Que passe la charrue
Sur nos landes rebelles,
Sur nos terres en friche !
La Parole ira s’y planter,
Promesse pour le pauvre,
Et pauvreté offerte au riche.

Au feu tout le bois mort,
Que la flamme s’étende
Aux chardons, aux épines !
Et leurs cendres pourront servir
À féconder la terre
Où la Parole prend racine.

Que tombe sur nos sols
De poussière et de roche
Une pluie généreuse !
On verra les feuilles pointer
Et les bourgeons éclore
De la Parole qui nous creuse.

Advienne le soleil
Et vers lui que s’élance
La poussée de la sève !
La Parole nourrit son fruit
D’amour et de justice
Dans la louange qui l’achève »
Hymne C.f.c. (Commission francophone cistercienne) & CNPL

« En ce temps-là, après avoir passé deux jours chez les Samaritains, Jésus partit de là pour la Galilée. – Lui-même avait témoigné qu’un prophète n’est pas considéré dans son propre pays. Il arriva donc en Galilée ; les Galiléens lui firent bon accueil, car ils avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête de la Pâque, puisqu’ils étaient allés eux aussi à cette fête. Ainsi donc Jésus revint à Cana de Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm. Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant. Jésus lui dit : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! » Le fonctionnaire royal lui dit : « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! » Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant. » L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit. Pendant qu’il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant. Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux. Ils lui dirent : « C’est hier, à la septième heure (au début de l’après- midi), que la fièvre l’a quitté. » Le père se rendit compte que c’était justement l’heure où Jésus lui avait dit : « Ton fils est vivant. » Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison. Tel fut le second signe que Jésus accomplit lorsqu’il revint de Judée en Galilée »
Jean 4

Dieu qui renouvelles ce monde au moyen de tes sacrements, fais que ton Église progresse par ces biens du ciel et ne manque jamais de tes secours ici-bas. Amen.