Le bienheureux frère Marie-Joseph Cassant (1878-1903),
Moine campagnard et heureux de l’être !
portrait fait par dom Étienne Chenevière


S’il ne goûtait pas le travail de la terre, le frère Joseph aimait la paix des champs.
Au tréfonds de lui-même sommeillait un poète.
On le sent ravi quand il peut rencontrer les objets de sa dévotion ornés d’images qui font rêver et porté sur les ailes de la parodie.
Telle cette paraphrase versifiée d’une hymne qui suit quelques notes sur le saint Nom de Jésus et un bref commentaire où saint Bernard appelle ce Nom ‘une mélodie à l’oreille, un miel au palais, une suavité au cœur’.
Suit cette réflexion : ‘Les saints ont le goût exquis’.
Joseph Cassant disait souvent à ses parents sa joie d’être un moine campagnard :
‘Pendant quelques jours, lisons-nous dans une lettre du 27 septembre 1900, l’étude de la théologie va se continuer dans le grand livre de la nature, dont chaque page nous montre les grandeurs de Dieu, au milieu de nos vignes aux pampres vermeils qui couvrent les coteaux verdoyants. Les collines qui entourent Sainte-Marie-du-Désert forment des horizons magnifiques et en font une solitude très favorable pour les réflexions théologique’.

Étienne Chenevière, L’attente dans le silence